La vidéo
Description et sources
Bienvenue dans cette vidéo où je vous parle d’abord des ressources ultimes d’uranium, de quelques considérations sur le prix de cette ressource (6:06) et des ressources non conventionnelles (9:33). On voit ensuite comment (et par qui) l’uranium est extrait (13:26). J’explique aussi la fission nucléaire et l’incroyable densité énergétique de l’uranium (22:11) avant d’aborder l’enrichissement (27:26). Je finis en parlant de la surgénération (32:21) avant de conclure (38:17).
La source principale de cette vidéo est une thèse: Disponibilité à long terme des ressources mondiales d’uranium. Cette thèse m’a appris pas mal de choses et m’a permis de trouver d’autres sources. Une bonne lecture pour ceux qui veulent aller plus loin sur ce sujet.
Le Livre Rouge est également une publication de référence (régulièrement mise à jour) sur les réserves d’uranium dans le monde.
Un résumé de la question traitée dans cette vidéo (également sur le journal du CNRS et un article de blog en bonus).
Sur les coûts des importations d’uranium dans le coût de la production électrique, je me suis basé sur les documents suivants: Les coûts de production du parc nucléaire français, le coût des importations de ressources fossiles, une page sur connaissance des énergies et le taux de retour énergétique.
Ressources non conventionnelles d’uranium (ma source principale est la thèse):
– Uranium dans les phosphates.
– Charbon: certaines cendres de charbon sont trop radioactives pour être utilisées dans du béton et extraction d’uranium réussie à partir de cendres de charbon (seconde référence ici).
– Uranium dans l’eau de mer: un excellent article scientifique qui résumé la question, extraction réussie en 2018 (autres source), un article scientifique qui fait le tour des quantifications existantes.
Sur l’extraction de l’uranium (en plus de la thèse et du Livre Rouge):
– Une page qui donne pas mal de chiffres.
– L’IRSN sur ce sujet (en particulier l’exposition radiologique des personnes du public aux stériles miniers).
– La base de données MIMAUSA qui référence les anciens site miniers en France.
– Sur l’extraction in situ: Review of Environmental Impacts of the Acid In-situ Leach Uranium Mining Process, la world nuclear association sur le sujet et wikipédia.
Une excellente analyse du cycle de vie sur les impacts de la filière française du nucléaire (dont j’ai utilisé une figure).
En complément sur l’approvisionnement d’uranium dans le monde: world nuclear association.
Sur les réserves: Importations françaises d’uranium (connaissance des énergies sur ce sujet).
Une superbe figure du cycle du combustible (avec des quantités).
Surgénération:
– Superphénix.
– Inventaire national des matières et déchets radioactifs (pour l’uranium de retraitement et l’uranium appauvri).
Wikipédia (pour de belles synthèses ou les informations qui relèvent de la culture générale):
– Uranium
– Abondance des éléments dans la croûte terrestre.
– Pic de l’uranium.
– Exploitation de l’uranium dans le monde.
– Nuclear power proposed as renewable energy.
– Extraction de l’uranium.
– Isotope fissile.
– Uranium 236.
– Fission nucléaire.
– Fission spontanée.
– Diffusion gazeuse (enrichissement).
– Physique de la radioactivité.
– Réaction en chaîne.
– Indépendance énergétique.
– Combustible nucléaire.
– Usine Georges Besse II (enrichissement en France).
– Enrichissement de l’uranium en France.
– Enrichissement de l’uranium.
– Uranium 235.
– Surgénération.
– Superphénix.
– Réacteur à neutrons rapides.
– Assemblage combustible.
– Réacteur nucléaire.
– Cycle du combustible nucléaire.
– Unité de travail de séparation.
– Hexafluorure d’uranium.
– Électricité en France.
– Rendement de produit de fission.
– Fission nucléaire.
Autres:
Vous pouvez trouver une représentation des mines d’uranium disponibles en fonction du prix sur ce document (p86) ou dans cet article.
Prix de l’uranium.
Réserve de pétrole en France: « 29.5% de la consommation de l’année précédente ».
XKCD sur la densité de l’uranium.
Résidus radioactifs liés à l’exploitation des terres rares.
Bonjour Rodolphe,
Merci pour ta vidéo très bien documentée ; j’avais une question : puisqu’on peut approximer le nombre de morts pour extraire du charbon d’une mine, peut-on en faire de même avec de l’uranium ?
J’ai un peu cherché et j’ai trouvé :
– https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4164879/ qui dit que « Annual exposure-related lung cancer mortality was estimated at 2185.4 miners per 100 000, with a range of 1419.8–2974.3 per 100 000. » l’étude ne semble que se concentrée sur la mine dans l’état du New Mexico
– https://books.google.de/books?hl=en&lr=&id=5oh2AkZn3c0C&oi=fnd&pg=PR1&ots=E2QDKBODSE&sig=SmTucTNpw_eJSBSSdfTLV2jUmY0&redir_esc=y#v=onepage&q&f=false à partir de la page 123
J’ai l’impression que c’est l’effet du radon sur les mineurs et l’incidence du cancer du poumon qui a été étudiée.
Sinon, encore merci pour tes vidéos;
Luc
PS: pour la forme de tes vidéos, je me demandais si augmenter leur vitesse ne serait pas mieux (×1.2 ou ×1.25).
Bonjour,
Oui je pense qu’on peut et ça doit être fait dans le cadre de l’analyse du cycle de vie. Beaucoup d’études ce sont intéressées à la surexposition de ces mineurs au radon. Les effets sanitaires étaient importants même dans nos pays il y a quelques décennies. Maintenant que c’est connu, on met en place des mesures pour limiter l’exposition au radon (ne serait-ce que bien ventiler les mines).
Finalement, si je fais un raccourci en mode TGV, on pourrait dire que la solution au changement climatique, c’est l’électrification massive des usages, et le passage au 100% nucléaire avec surgénération. Je me trompe ? On pourra même garder notre niveau de vie en baissant les émissions de GES, c’est presque une solution magique, pourquoi personne ne l’a encore fait ?
Ca n’a pas été encore fait parce que plusieurs éléments sont à prendre en compte. L’électricité compte pour finalement assez peu dans la consommation énergétique mondiale et elle est difficile à utiliser dans beaucoup de domaine: le transport, l’agriculture… qui sont des exemples de secteurs très émetteurs, et qu’il est difficile de transformer. dans le transport, outre les nécessaires évolutions technologique, c’est toute une infrastructure a repenser, et surtout une production en masse de véhicule électriques, qui implique une pollution qui dépasse les GES. de plus, L’élévation des niveaux de vie des pays en voie de développement pour arriver à notre niveau de consommation multiplierai drastiquement la consommation qui aurait tendance à changer de façon notoire les rapports de forces entres pays. J’ajouterai que la construction, l’entretient et le démantèlement d’une centrale nucléaire est loin d’être une opération simple et nécessite une structure étatique stable, et surtout en paix (on l’observe aujourd’hui avec la centrale de zaporijia en Ukraine). A cela si on ajoute la durée et les moyens financiers nécessaires à la construction d’une centrale, cela réduit le nombre de pays pouvant en construire. En outre, il ne faut pas négliger la mauvaise réputation et bien entendu la probabilité d’accident nucléaire, qui augmente naturellement avec le nombre de centrale.
Enfin, je terminerai sur le fait que notre mode de vie est responsable de bien des problèmes dépassant la simple émission de GES. Et son extension n’ajouterai qu’au désastre actuel. comme le dit si bien Aurélien Barrau, un buldozer à l’Energie solaire n’en détruit pas moins les espaces naturels. Au final le nucléaire peut être une réponse possible à certains problèmes écologique existants, a court et moyen terme, mais comme n’importe quel autres moyens technologiques de production d’énergie (fusion comprise) cela n’empêche pas que la réponse à trouver est dans le changement de nos modes de vie, de nos façons de produire et de consommer. La solution au changement climatique est donc dans NE PAS garder notre mode de vie.