Le climat des derniers milliers d’années. [Analyse] V. Courtillot Part. 2

La vidéo

Le climat des derniers milliers d'années. [Analyse] V. Courtillot Part. 2

Description et sources

J’analyse la suite de la conférence de V. Courtillot qui circule beaucoup sur le net. V. Courtillot est un climato-sceptique qui remet en question l’origine humaine du changement climatique (qu’il reconnaît). Dans cette vidéo, on parle de l’optimum climatique médiéval, de la courbe de Mann (dite en forme de crosse de hockey) et plus globalement du climat des derniers milliers d’années.

Wikipédia en fait un excellent résumé de la polémique autour de la courbe de Mann. Si cette source ne vous plait pas vous pouvez prendre les sources de l’article Wikipédia :).

Rapports du GIEC utilisés:
Premier rapport du GIEC, chapitre 7 (1990)
Troisième rapport du GIEC, chapitre 2 (2001)
Quatrième rapport du GIEC (2007)

Les articles scientifiques utilisés dans cette vidéo:
Moberg 2005
Mann 1999
Mann 2008
Mann 2009
Shakun 2012
Marcott 2013

Et pour ceux qui veulent voir une vidéo de Mann:
In the Crosshairs of History: Michael E. Mann and the Denial Industry

Concernant ExxonMobil, l’article qui parle de la désinformation à large échelle organisée par l’entreprise et un exemple frappant.

Le site où j’ai piqué le collage des courbes que j’affectionne beaucoup.

Vers un monde à +3°C si tout le monde tient les engagements de la COP21 ?
Petite compilation d’articles: un de Natura-Sciences, deux de The Guardian et une news de Nature.

Un exemple typique d’un site climato-sceptique (financé par Exxxon Mobil d’ailleurs) qui affirme n’importe quoi sur l’optimum climatique médiéval:

Le “retour du petit âge glaciaire” est évoqué correctement ici mais très très mal évoqué .
Vous pouvez aussi (et surtout) lire le bel article scientifique qui en parle

Un article scientifique qui parle du petit âge glaciaire.

Les carottes de glace du Groënland utilisées dans la vidéo:

Skepticalscience sur l’optimum climatique médiéval, le Groënland « terre verte », la perte de glace au Groënland et une énième reconstruction qui viendrait contredire la courbe en forme de crosse de hockey.

Une reconstruction de température que je n’ai pas utilisé faute de temps: Ljungqvist (2012)

Une discussion sur une reconstruction récente du climat et sur le fait qu’on trouve toujours des courbes en forme de crosse de hockey…

9 réflexions au sujet de “Le climat des derniers milliers d’années. [Analyse] V. Courtillot Part. 2”

  1. Mesdames & Messieurs,

    Le CO2 apparaît dans l’atmosphère plusieurs centaines d’années après une élévation de la température. Le CO2 sort effectivement de la mer qui en contient 60 fois plus que l’atmosphère, puisque la solubilité du CO2 décroît avec la température. Donc les prédictions du GIEC sont sujettes à caution.
    Ce site l’explique très bien :
    https://contreveritesclimatiques.wordpress.com/

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    • Je traite de cet aspect dans la partie 3.
      Si on regarde les derniers siècles, il n’y a pas eu d’élévation notable de température. Donc cette cause peut facilement être exclue dans notre cas.

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  2. Peu importe l’évolution de la température lors des derniers siècle. Peut-être nous ne nous comprenons pas. Je clarifie :

    Si la teneur en CO2 a toujours été déterminée par la température lors des dernières centaines de milliers d’années, jusqu’à la révolution industrielle, cela signifie que la température était une cause et la teneur en CO2 était un effet. Autrement écrit la teneur en CO2 était subordonnée à la température.
    L’auteur vulgarisateur de Science étonnante, qui est réchauffiste, l’explique (12 Min.) bien en faisant le lien entre les cycles de Mylankovitch, la température et teneur en CO2 dans le passé :
    https://www.youtube.com/watch?v=MXcY8Cf6hsI

    Donc comme la teneur en CO2 était un effet, quelle que soit sa valeur actuelle, elle ne peut pas déterminer une cause actuellement car les lois de la physique ne changent pas avec le temps.

    Beaucoup de gens parlent de rétroaction. La rétroaction est négligeable ou nulle, comme l’indique ce site par quatre preuves :
    https://contreveritesclimatiques.wordpress.com

    Bien cordialement

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    • Si deux variables sont liées, le lien fonctionne dans les deux sens.

      Prenons un exemple simple: la loi des gaz parfaits PV=nRT.

      Si j’augmente la température à volume et nombre de molécules constants, la pression augmente.
      Si j’augmente la pression à volume et nombre de molécules constants, la température augmente.
      Les lois de la physique ne changent pas avec le temps et c’est précisément pour ça que dire « Dans le premier cas l’augmentation de pression est la conséquence de l’augmentation de température donc la l’augmentation de température ne peut pas être la conséquence de l’augmentation de pression » serait stupide. Le principe que vous invoquez pour justifier votre propos est précisément ce qui l’invalide.

      Dans le passé, c’est la température qui commençait à varier. Dans le présent, c’est la concentration du CO2 qui a commencé à varier. On regarde deux situations initiales différentes.

      Je ne peux pas faire plus simple que ça comme explication.

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  3. Cher Monsieur,

    Je comprends votre réponse. La description de l’atmosphère n’est cependant pas aussi simple que celle d’un gaz parfait. Passons. Voyez-ci-dessous 4 autres preuves résumées :
    Deuxième preuve : Saturation de l’absorption du CO2
    Jean-Marc Bonnamy (ingénieur, climatologue, consultant) explique que le CO2 absorbe une partie du rayonnement émis par la terre (dans la partie droite et bleue de la figure ci-dessous). Une couche de 8 m absorbe 99,9 % du rayonnement que ce gaz peut absorber. L’énergie est ensuite transmise aux molécules voisines sous forme d’énergie cinétique l’air est chauffé d’au plus 0,065 °C. Donc la capacité du CO2 à absorber est saturée depuis des lustres. En conséquence, quelle que soit la quantité de CO2 ajoutée, il n’y a pas plus de rayonnement absorbé. Ainsi, la terre n’est pas plus chauffée.

    Troisième preuve : Émission négligeable d’un rayon par une molécule de CO2
    Georges Geuskens montre (Partie 1) que :
    Une molécule de CO2 acquiert une énergie de vibration (s’active) après un choc avec une molécule environnante dont il ôte de l’énergie cinétique. Inversement, elle fournit de l’énergie cinétique à une molécule environnante en baissant son énergie de vibration (en se désactivant). Or, la proportion de molécules activées reste constante et vaut 40 %. Elle ne change pas si le CO2 absorbe, éventuellement en plus, des rayons infrarouges, car cette molécule n’a pas le temps d’émettre ensuite un rayon infrarouge à la pression atmosphérique. L’énergie qu’elle a acquise est aussitôt cédée en énergie(s) cinétique(s) aux mélocules environnantes . Comme le CO2 ne peut pas émettre de rayons infrarouge lors de sa désactivation, son effet de serre est impossible théoriquement à la pression atmosphèrique.
    À 100 km d’altitude, le faible nombre de collisions avec les molécules environnantes est suffisamment faible pour laisser le temps à la molécule de CO2 d’émettre un rayon infrarouge, après en avoir absorbé un ou avoir reçu de l’énergie cinétique. Il émet alors un rayon de 15 micromètre. L’intensité de ce rayonnement observée autour de la terre est si faible qu’on ne peut pas parler d’effet de serre.

    Quatrième preuve : Considérations de transfert d’énergies au sein de la terre
    Georges Geuskens montre (Partie 2) que :
    Selon les auteurs, la proportion maximale d’énergie absorbée par le CO2 sous forme de rayons émis par la terre est entre 0,4 et 2 % de l’énergie totale fournie par le soleil. Cette proportion d’énergie est toujours aussitôt retransmise aux molécules environnantes du CO2 sous forme d’énergie cinétique. Donc au plus entre 0,4 et 2 % de l’énergie solaire est transformée en énergie cinétique moléculaire. Or, l’énergie solaire est
    _ renvoyée par la terre sous forme de rayons thermiques,
    _ utilisée lors de l’évaporation de l’eau de mer et
    _ transformée en convection d’air.
    Une variation de la teneur en CO2 ne pourra donc qu’influer sur la proportion d’énergie des rayons thermiques transformée en énergie de convection d’air.

    Cinquième preuve : thermodynamique
    G. Gerlich & R. D. Tscheuschner montrent dans Falsification OfThe Atmospheric CO2 Greenhouse Effects Within The Frame Of Physics (p.75, 2009) que la chaleur provenant de la stratosphère ne peut pas être transférée à la terre qui est plus chaude sans contrevenir au 2ème principe de la thermodynamique. Il y a beaucoup de critiques de cette preuve, mais elles mélangent chaleur et énergie.

    Pour plus de renseigneignements sur ces preuves, cliquez sur le lien de contrevérités climatiques donné par auie précédemment.

    Enfin, une description du GIEC, organisme que vous ne connaissez pas encore :
    Les rapports biaisés du GIEC :
    Introduction : Le GIEC produit des rapports d’évaluations se référant éventuellement à de la littérature non-scientifique.
    Le mot « expert » a curieusement été ajouté dans toutes les traductions, car il s’appelle à l’origine IPCC (Intergovernmental Panel For Climate Change). Les rapports sont écrits par des rapporteurs, fonctionnaires comme l’indique « intergouvernemental ».
    Dans ses statuts, on demande au GIEC de travailler sur le réchauffement climatique anthropique :

    Évaluer sans parti pris et de façon méthodique, claire et objective, les informations d’ordre scientifique, technique et socio-économique qui nous sont nécessaires pour mieux comprendre les fondements scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine humaine, cerner plus précisément les conséquences possibles de ce changement et envisager d’éventuelles stratégies d’adaptation et d’atténuation.

    Donc, avant même que le GIEC n’ait commencé ses travaux, le problème est imposé : il y a réchauffement et il est anthropique.

    Par ailleurs :
    « Sur les plans de la méthodologie fondamentale et de l’acquisition des données, le travail du GIEC prête à la critique, puisqu’il
    _ ignore les variations naturelles de la température, des précipitations, de la teneur en CO2, etc. Le GIEC raisonne comme si la terre était naturellement dans un état permanent et stable, que seules les activités humaines viendraient perturber.
    _ privilégie les données qui soutiennent ses thèses. ».
    2015, SCM : La lutte contre le Réchauffement Climatique : une croisade absurde, coûteuse et inutile

    Que font les décideurs du GIEC ?
    En postulant que la teneur en CO2 dans l’atmosphère détermine la température, ils sélectionnent des modèles de prévision alarmistes et tentent sans grand succès de reproduire les mesures passées et récentes. Ils invoquent par ailleurs la notion de rétroaction entre la température et la teneur en CO2 pour tenter de justifier leur raisonnement. Cette rétroaction est de la poudre de perlinpinpin (cf. II g).

    Enfin, le GIEC a été créé par des gouvernements ultralibéraux qui voulaient justifier de nouvelles politiques énergétiques. Sa mission, ses pressions officielles, ses méthodes de travail, son importance pour les gouvernements et les grandes multinationales confirment que cette organisation profite à de nombreux intérêts et n’a pas la moindre indépendance. Le GIEC tient le discours qu’on lui a dit de tenir. S’il déclarait aujourd’hui s’être trompé, les conséquences économiques seraient incalculables. Comment dès lors lui faire confiance ?

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    • L’effet de serre radiatif est un FAIT, observable, mesurable, analysable, modélisable… On mesure depuis l’espace, grâce aux satellites, le rayonnement infra-rouge émis par le système Terre-atmosphère vers l’espace (OLR), et on mesure aussi au sol le rayonnement infra-rouge émis par l’atmosphère vers la Terre (DLR ou « back-radiation »), et ce depuis des décennies. L’analyse spectrale du DLR fait clairement apparaitre le CO2 et la vapeur d’eau, comme on peut s’en rendre compte ici : https://www.ssec.wisc.edu/aeri/wp-content/uploads/sites/21/2019/02/AERI-spectra.png Il existe un réseau mondial (ARM) d’équipement d’analyse spectral du rayonnement de l’atmosphère (AERI) : https://www.google.com/maps/d/u/0/viewer?mid=1qj-dI5uObcDyrfGSeP6Suje43lM&ll=-3.81666561775622e-14%2C-123.220134973526&z=1 Pour plus d’information sur l’AERI, spécialité de l’Université du Wisconsin : https://www.ssec.wisc.edu/aeri/

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      • Stef,
        Vous avez écrit un commentaire similaire concernant l’AERI sur un article de Geuskens. Il vous a répondu, mais vous ne lui avez pas répondu. Pourriez-vous m’expliquer en quoi la réponse de Geuskens qu’il vous a faite est erronée, si tel est le cas ?
        Merci.

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    • Je vous cite : « Elle ne change pas si le CO2 absorbe, éventuellement en plus, des rayons infrarouges, car cette molécule n’a pas le temps d’émettre ensuite un rayon infrarouge à la pression atmosphérique. L’énergie qu’elle a acquise est aussitôt cédée en énergie(s) cinétique(s) aux mélocules environnantes . Comme le CO2 ne peut pas émettre de rayons infrarouge lors de sa désactivation, son effet de serre est impossible théoriquement à la pression atmosphèrique. » Ce raisonnement est faux. Les collisions n’empêchent pas le CO2 et les autres gaz à effet de serre de rayonner, mais elles ont pour conséquence d’élargir les raies d’émissions. C’est le phénomène appelé « pressure broadening », et il est observable sur les sprectres obtenus par analyse spectrale du rayonnement atmosphérique. Par ailleurs, même si on ignore cela, les molécules de CO2 peuvent se désexciter grâce à l’émission stimulée, décrite par Albert Einstein dans son papier de 1917 « Zur Quantentheorie der Strahlung ».

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